S’engouffrant dans la voie ouverte par les éditeurs d’Outre-Atlantique, Louis Mirman, directeur du département jeunesse, engagea les éditions Hachette à se lancer dans la production d’une forme nouvelle de littérature jeunesse. Les traductions des séries anglo-saxonnes et américaines commençaient à rencontrer un vif succès auprès des jeunes lecteurs et lecteurs français. Il se tourna alors vers les auteurs français pour suivre le mouvement. Paul-Jacques Bonzon répondit favorablement. Le 14 septembre 1961 paraissait les compagnons de la Croix-Rousse, le premier d’une série qui allait devenir « culte ».
L’article propose une approche du phénomène socio-économique et culturel d’une époque de consommation de masse du livre jeunesse parfaitement relayée par les médias : les débuts d’une forme de médiaculture qui ne va cesser de s’amplifier au cours des décennies suivantes.
Yves Marion